Korka Diaw: un destin hors du commun

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Née en octobre 1958 à Richard Toll, Korka, comme on l’appelle, a quitté l’école en classe de cm2 avant d’être donnée en mariage. Pourtant son destin était loin d’être figé. En effet, entrepreneuse, femme d’affaires auto-didacte, Korka une des femmes les plus influentes du Nord et même de notre pays.

Korka a débuté les affaires avec comme capital 10 mille francs CFA. C’est ainsi qu’en 1976 elle se lance dans la vente de friperie, puis avec ses économies elle acquiert un réfrigérateur et embauche trois personnes pour la vente de crème glacée. Plus tard noria diaw se diversifie et s’attaque au tissage et à la vente de tissus. Très vite elle étend son réseau et écoule ses tissus à Richard Toll, à Dakar et en Mauritanie. Le succès au rendez-vous, elle ouvre une boutique pour la vente d’objets comme des ustensiles de cuisine, des matelas et des tissus.il faut dire que Korka ne s’en arrête pas là.

En effet elle se lance dans l’agriculture, d’abord dans la culture maraîchère et plus tard du riz. Chemins semés d’embûches mais courage et détermination comme rengaine Korka affronte et persévère. Aujourd’hui, elle a réussi à se faire une place dans le cercle restreint des grands producteurs de la vallée.
En outre, mises à part ses activités de production, elle se lance dans la transformation en créant en 2008 sa propre unité de transformation du riz Paddy. L’unité installée à Richard Toll, permet de produire plusieurs milliers de tonnes de riz blanc par année. Un riz sénégalais qui alimente le marché national. Avec cette activité autour du riz, Korka a créé 60 emplois directs et une centaine de manière saisonnière.

Parcours hors du commun, qui a reçu les honneurs plus d’une fois. En effet, Korka Diaw a gagné le Grand prix du chef de l’état pour les femmes en 2008. Un prix que lui avait décerné le Président Abdoulaye Wade. Elle a de même été élevée au grade de chevalier de l’Ordre national du mérite par le Président Macky Sall.
Au delà, son action est régulièrement reconnue lors de manifestations internationales autour de l’agriculture.
Malgré cette réussite, Korka se rappelle que dans son enfance, sans le moindre sous, elle pêchait déjà de petits poissons dans le fleuve Sénégal pour les frire et les revendre dans la rue devant sa maison familiale.

Consciente de son rôle, Korka Diaw plaide pour l’amélioration des conditions de vie des femmes paysannes qui, selon elle, ont besoin d’être soutenues. Ainsi, elle enjoint le gouvernement à leur faciliter l’accès à des financements à long terme

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