L’ association des pêcheurs artisanaux à la ligne de Saint-Louis a encore fait face à la presse pour exprimer ses inquiétudes liées à l’exploitation du gaz entre le Sénégal et la Mauritanie.
Après leur rencontre avec les sociétés exploitantes et les autorités administratives, ces acteurs se disent déçus et déterminés à continuer la lutte pour le respect des points de l’étude d’impacts environnementale et sociale.
« Cette rencontre nous a permis de nous rendre compte que depuis plus dix ans , BP et Cosmos sont dans le dilatoire et c’est déplorable . Lance Mamadou Sarr, le président de la commission Environnementale de l’association.
Très inquiets, ils interpellent le gouvernement sénégalais pour le respect des obligations légales des multinationales.
« Nous lançons un appel aux autorités étatiques pour qu’elles interviennent avant qu’il ne soit trop tard , afin de garantir le respect des engagements et obligations de ces multinationales. On a pas besoin de leur argent, on ne quémande pas , nous réclamons nos droits , nos activités sont mortes ».La survie de nos communautés ne peut être sacrifiée sur l’autel du profit ». Expliquent ces pêcheurs qui se disent plus qu’impacter par l’implantation de la plateforme a Diatara.
« À ce stade, nous réalisons que Bp et ses partenaires ne comptent pas honorer leurs engagements. C’est Djatara qui constitue notre trésor et seuls les pêcheurs sénégalais souffrent ». Déplore Idrissa Diaw, pêcheur.
Selon ces pêcheurs artisanaux, la lutte va s’intensifier car, actuellement, la communauté est en train de se concerter avec ses avocats et conseillers pour déposer une plainte contre les exploitants.
Ami Gueye.
