Maïmouna Ndour Faye a saisi l’opportunité de la présence de Moustapha Diakhaté pour adresser une demande directe au président de la République. Elle a rappelé une promesse faite par l’ancien président Macky Sall concernant l’annulation des dettes fiscales de la presse, s’élevant à 40 milliards de francs CFA. Cette promesse avait été annoncée en grande pompe au palais présidentiel durant une période électorale, alors que Macky Sall n’était pas candidat.
Lors de son émission « L’Invité de MNF » diffusée sur 7TV, ce Mardi 28 mai 2024, Maïmouna Ndour Faye a révélé que l’ancien président Macky Sall n’a jamais pris le décret annulant cette dette. Elle a interpellé Moustapha Diakhaté : « Moustapha, utilisez vos canaux pour dire à l’ancien président de la République que c’est lui-même qui avait annoncé qu’il avait pris un décret annulant 40 milliards de dettes fiscales de la presse. »
En réponse, Moustapha Diakhaté a indiqué que le président actuel, Bassirou Diomaye Faye, n’était pas en accord avec cette décision. Maïmouna Ndour Faye a réitéré son propos en soulignant que : « Même si le président actuel n’est pas d’accord avec cette décision, si l’ancien président avait fait ce qu’il fallait, c’est-à-dire prendre un décret et le mettre à la disposition du ministre des Finances, le président actuel ne pourrait rien faire contre cette décision. »
Plus loin, elle s’est directement adressé à l’actuel président Bassirou Diomaye FAYE. Dans son intervention, elle expliquent que les services des impôts retiennent que le décret n’a pas été pris. L’idée selon laquelle que la presse a bénéficié d’une exonération fiscale de 40 milliards de francs CFA n’est pas fondée. D’ailleurs, elle explique qu’ils vont interpeller Bassirou Diomaye. Quoi qu’il arrive, il faudra que vous disiez à Macky Sall qu’il n’a jamais pris le décret. »
A noter que cette déclaration de Maïmouna Ndour Faye est corroborée par des faits similaires dans le secteur de la presse. Le groupe DMedia, dirigé par le journaliste Bougane Gueye Dani, a également fait état de pressions fiscales. Ce mardi, la direction des ressources humaines de DMedia a informé son personnel d’un harcèlement de la part des nouvelles autorités, exigeant un paiement de plus de 2 milliards de francs CFA en vertu d’une taxation d’office. Cette situation s’ajoute à la lettre évoquée par Maïmouna Ndour Faye, dont le contenu n’a pas été dévoilé.