Je suis d’avis, comme d’autres, que la lutte contre le Covid-19 « n’est pas une guerre » mais « un test de notre humanité » (Par Pape Ibrahima Faye)

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De fort belle manière, son Excellence le Président de tous les sénégalais a donné le tempo avec la mise en place du fonds de riposte et de solidarité contre les effets de cette pandémie, « FondsForceCovid19 », doté de 1.000 milliards de FCFA.
Les acteurs sanitaires sont en train de remplir le serment d’Hippocrate avec une générosité inégalée.
Une trêve républicaine bien légitime a été concédée par les partis politiques (pouvoir comme opposition), le temps de dépasser cette crise sanitaire.
Les sermons religieux nous rappellent combien l’homme a besoin d’une religion à cause des vertus humanisantes qu’elle lui procure et se sentir protéger du mystère de la mort.
Cette crise sanitaire a fini de plonger les sénégalais dans une épreuve sans commune mesure et appelle le caractère urgent de toute intervention de l’Etat pour secourir les ménages à qui on demande de rester chez eux, aux travailleurs journaliers des Universités qui ont perdu leurs sources principales de revenus, aux acteurs culturelles à qui on a interdit toute forme de rassemblement, ….
Alors je trouve malsain et inopportun ce débat déclenché par des lobbys capitalistes et « corporationnistes » (interne comme externe) sur le coût du transport de l’aide alimentaire d’urgence destiné à un million de ménage ou encore à plus de 8 millions de sénégalais.
Prétendre qu’un montant de 6 milliards aurait été dépensé pour transporter des vivres destinés aux familles enregistrées dans le Registre National Unique est une aberration et montre à quel point choisir est difficile. « Choisir c’est éliminer » me dira-t-on ou alors augmenter le rang de ses ennemis. Pour ma part, je dirai que « choisir, cela ne veut pas dire forcément éliminer ceci ou cela, mais réduire ici et parfois augmenter ; en d’autres termes, fixer des rangs de priorité. » Et la priorité en ce moment est d’acheminer les 140.000 tonnes réceptionnées par le Président de la République aux ayants-droit pour renforcer leur résilience sociale en espérant que le Covid-19 soit vaincu. Mais, à l’issue de celle-ci, un bilan sans concession devra être établi et chacun aura à en tirer les conséquences qui s’imposeront.
Mais, au pays de Ndoumbélane, « les jaloux voient le réel à travers un miroir déformant qui grossit les détails insignifiants, transforme les nains en géants et les soupçons en vérité ».
Ainsi, j’encourage les techniciens du Ministère du développement communautaire, de l’équité sociale et territoriale et à sa tête le Ministre Mansour FAYE, chargés de mettre en œuvre cet axe du programme de résilience économique et sociale du Président de la République, à gagner le pari de l’urgence et de la transparence.
A nous autres, restons vigilants pour que la sélection des ménages et la distribution des vivres dans nos quartiers et villages soient effectuées en toute transparence.

PAPE IBRAHIMA FAYE
DIRECTEUR DU CROUS

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