La suppression du poste de PM, un pas vers le mieux d’Etat (Mahammed Boun Abdallah Dionne)

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La suppression prochaine à terme du poste de Premier ministre est un pas vers la politique du mieux d’Etat que le président Macky Sall veut imprimer à son second mandat, a déclaré le chef du gouvernement Mahammed Boun Abdallah Dionne, chargé samedi de former un nouveau gouvernement appelé à faire aboutir cette réforme.

« Le chef de l’Etat m’a demandé de préparer dans les jours qui arrivent, au plus tôt après la composition du gouvernement, de finaliser cette grande réforme pour aller vers le mieux d’Etat. Et cette réforme passera par la suppression de l’échelon intermédiaire qu’est le Premier ministre », a-t-il déclaré.

Selon Mahammed Dionne, il « est venu un temps nouveau, le temps d’un mieux d’Etat pour rapprocher justement l’administration des administrés comme le chef de l’Etat en parle très souvent à travers le concept d’administration de développement ».

Dans cette perspective, la suppression du poste de Premier ministre va également permettre « d’accélérer les réformes », pour qu’elles aient plus d’impact, « uniquement pour le bonheur du peuple sénégalais », a indiqué le chef du gouvernement.

A en croire le Premier ministre, le chef de l’Etat souhaite ainsi « commencer les grandes réformes administratives par déjà le haut de l’exécutif », avec comme finalité de « diminuer les goulots d’étranglement pour que l’information circule davantage, pour qu’enfin, toute la grande ambition que porte le président Mack Sall à travers le PSE, qui est le soubassement programmatique de son action pour ce mandat, ait davantage d’impact ».

L’ancien secrétaire générale de la présidence de la République, Maxime Jean Simon Ndiaye, désormais secrétaire général du gouvernement, note de son côté que cette décision « est en parfaite cohérence avec les récentes sorties du chef de l’Etat à travers lesquelles il exprimait sa volonté d’insuffler une nouvelle dynamique à la conduite des affaires publiques’’, ce qui passe selon lui par le resserrement mais également le recentrage des « missions essentielles de l’Etat ».

« Afin donc de faire la preuve de la transformation publique du Sénégal, par la gouvernance d’abord, le chef de l’Etat a décidé de poser un jalon décisif dans le pilotage de l’exécutif par le rapprochement du niveau d’instruction des dossiers que constitue le gouvernement, du centre de décision que constitue ou qu’incarne le président de la République et ses services », a-t-il détaillé.

A l’en croire, le processus décisionnel, mais également, le suivi et l’évaluation des décisions « n’en seront que mieux ajustés ».

« C’est cela le recentrage de l’Etat par le haut d’abord », a-t-il souligné, avant d’ajouter que c’est pour cela que « le chef de l’Etat a jugé approprié de reconsidérer le niveau intermédiaire de transmission et d’animation gouvernementale que constitue la fonction de Premier ministre pour être lui-même au contact direct avec les niveaux administratifs chargés de l’application de l’exécution, mais également de la mise en œuvre ».

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