« Quand l’amalgame s’invite dans la vie politique pour menacer l’intégrité du Sénégal » ( par Pape Ibrahima Faye)

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Plus pertinent exemple de tolérance, du vivre-ensemble, du respect de l’autre et du dialogue inter-religieux, notre pays est depuis belle lurette le témoin d’une cohabitation en toute symbiose et harmonie entre chrétiens et musulmans.
Cette parfaite entente qui se bonifie avec le temps tel le vin fait que cette terre de Téranga est considérée comme un modèle du genre dans un monde de plus en plus en proie à des conflits interreligieux.
Au Sénégal, même si les chrétiens sont une minorité, ils bénéficient de tout le respect de la part des musulmans.
Au lieu de parler de dialogue interreligieux, il y a une véritable intégration entre musulmans et chrétiens, laquelle se manifeste dans divers domaines de la vie quotidienne : politique, scolaire, et social.
Sur le plan politique, il faut rappeler que le premier Chef d’Etat Léopold S. SENGHOR qui a eu à diriger le Sénégal de 1960 à 1980 était de confession chrétienne dans ce pays à majorité musulmane. Entretenant des rapports privilégiés avec les leaders religieux de l’époque, il n’hésitait pas à échanger avec eux et à leur demander conseils, ce qui lui a valu le mérite de gouverner ce pays pendant plus de 20 ans en toute stabilité.
Sur le plan scolaire, l’illustration parfaite de la cohésion entre les deux communautés demeure la pléiade d’établissements catholiques fréquentés à majorité par les élèves de confession musulmane. Ces derniers vivent en parfaite complicité avec leurs frères chrétiens.
Sur le plan social, en plus des ménages mixtes, les deux communautés musulmane et chrétienne ont toujours vécu dans la plus grande tranquillité. En effet, il n’est pas étonnant de voir, en temps de carême, les musulmans servir des victuailles aux chrétiens ou ces derniers servir le repas de rupture de jeûne aux musulmans durant le mois de ramadan.
Cette cohabitation harmonieuse transcende même le vécu quotidien puisqu’elle s’étend beaucoup plus loin avec les cimetières mixtes conçus pour accueillir les dépouilles chrétiennes et musulmanes. Le cimetière de Bel Air où est enterré l’Ancien Président Léopold S. SENGHOR, les cimetières de Joal Fadiouth, de Ziguinchor et de Saint-Louis (vauvert) en sont les illustrations les plus parfaites.
Avec, toutes ces références qui ont concouru à la parfaite cohabitation entre musulmans et chrétiens au Sénégal, il serait dommage de voir des politiciens mal intentionnés porter leur combat politique sur le champ religieux. Il ne faut pas faire d’amalgame. Nous croyons que le problème est ailleurs et qu’il faut faire preuve d’honnêteté intellectuelle et ne pas perturber cette quiétude interreligieuse qui a toujours été et continue d’être le socle de la stabilité de notre cher pays le Sénégal.
Ainsi, rien ne justifie cette sortie maladroite de Barthélémy DIAS qui confond l’action politique à celle de la religion. Son discours vise à vouloir déstabiliser et saper une paix conçue depuis des années dans le seul but de nourrir sa haine à l’endroit du Chef de l’Etat, son Excellence Macky SALL . Le combat est ailleurs Monsieur DIAS et le Peuple sénégalais est plus que jamais uni pour préserver ce précieux héritage de nos pionniers.
Enfin, nous qui sommes des citoyens exclusivement de nationalité sénégalaise et qui respectons la charte fondamentale de notre pays et des valeurs qu’elle incarne, dénonçons avec force et énergie ce discours haineux et manipulateur dans une posture « dividere ad imperare » de diviser le peuple pour arriver à des fins machiavéliques.
Papa Ibrahima Faye
Directeur CROUS-SL
APR SAINT- LOUIS – membre du SELS

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