Pendant deux jours, les acteurs de la presse de la région de Saint-Louis ont bénéficié d’une formation tenue conjointement par plusieurs agences des Nations unies notamment le PNUD Sénégal, le HCDH-BRAO, le CINU, et l’UNESCO sur « la sécurité des journalistes, la prévention de la désinformation et des discours de haine ».
Une session organisée les 06 et 07 octobre qui a réuni une quarantaine de professionnels des médias, membres de la Conventions Des jeunes Reporters du Sénégal (CJRS), de l’Association des Femmes Médias du Sénégal (AFMS), du Conseil national pour la Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), du Conseil pour l’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie dans les médias (CORED), de l’organisation Reporters Sans Frontières (RSF) et d’autres acteurs nationaux et internationaux.
A quelques mois de la présidentielle au Sénégal, l’objectif était, selon les organisateurs, de former les participants aux principes universels de journalisme à la lumière du DIDH, au contexte électoral ,tout en prenant en compte la sécurité des acteurs de la presse , avec un regard particulier réservé aux questions de genre
M. Robert Kotchani, le Représentant Régional du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme pour l’Afrique de l’Ouest, a saisi l’occasion pour appeler les acteurs de la presse a adopté des pratiques professionnelles en phase avec les règles d’éthique et de déontologie.
« Dans la presse, sur les réseaux sociaux, y avait des voix qui, au lieu d’appeler au dialogue, à la paix, appelaient plutôt à plus de violence et il y avait plutôt des propos de haine. Donc, nous nous nous sommes dit que le processus électoral qui va aboutir à l’élection d’un président de la république a besoin d’être un processus inclusif, pacifique et bien organisé et cela passe par une sensibilisation des médias pour quels ne soient pas des vecteurs de discours de haine ».
Evoquant les manifestions politiques qui sont souvent marquées par des attaques contre certains professionnels, le Représentant Régional du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme pour l’Afrique de l’Ouest n’a pas manqué de souligner la nécessité et l’impératif de protéger les acteurs de l’information et de la communication.
« Les évènements passés nous montre que ce n’est pas toujours sans danger que les journalistes peuvent couvrir des manifestations, notre discours dans ce domaine-là est que les professionnels doivent être protéger. Ils ne sont pas des manifestants, donc on ne doit pas les traiter comme des manifestants. Mais cela va aussi sans dire que nous devons sensibiliser les forces de défense et de sécurité .Un journaliste bien identifié par son gilet ne doit pas être brutalisé , on doit plutôt le protéger »
M. Abdoul Diao, chef de la division de l’éducation et de la formation à la Direction de la Promotion de la Bonne Gouvernance du Ministère de la Justice, présent à la formation , a salué l’initiative avant de rappeler l’importance de protéger et de sécuriser les acteurs de la presse et de renforcer l’égalité des genres, en particulier dans un contexte électoral tendu.
La session a été bouclée par une séance de production d’un lexique d’identification du discours de la haine dans les médias par les acteurs de la presse pour plus de prévention.
Ami GUEYE.