Les acteurs des médias et de la société civile de Saint-Louis ont bouclé ce vendredi une formation de deux jours sur le concept genre, son cadre légal et les contraintes qui empêchent les entreprises de presse d’atteindre l’équilibre et légalité du genre.
Une capacitation organisée par le réseau inter Africain Des Femmes, Médias , Genre et Développement (FAMEDEV).
Selon la Directrice exécutive de FAMEDEV, Amie JOOF , cette formation entre dans le cadre de la Prise en compte effective des femmes dans les médias au niveau institutionnel et sectoriel.
Elle a informé que l’étude entreprise en 2020 a permis de constater l’existence de disparités et écarts importants dans la représentation des femmes dans les médias , notamment dans les instances de prise de décisions , l’accès et le maintien aux postes de responsabilités , la participation effective dans les contenus.
« Cette formation entre dans le cadre d’un partage d’information de l’étude , mais également d’un renforcement de capacités des acteurs des médias et de la société civile pour qu’ils participent à la lutte pour l’équité et légalité des droits. Le genre s’intéresse a tout le monde, aux droits des individus car il y a des groupes délaissés et négligés. Si les gens confondent genre et féminisme c’est parce que les femmes sont les plus discriminées et marginalisées c’est une analyse légitime « .Explique-t-elle.
Pour sa part, Penda Seck DIOUF, consultante formatrice ,en genre, plaidoyer et leadership, est revenue sur le cadre légal international et national qui régit le genre .
» Le Sénégal a ratifié des conventions et traités portant sur la promotion du genre. L’engagement du Sénégal intègre et recommande la prise en compte effective du genre dans tous les programmes et projets ». Malgré cet arsenal juridique , le constat est que les femmes sont sous- représentées dans les médias.
Pour Penda Seck DIOUF , l’application des lois et conventions doit être revue.
» Le déséquilibre doit être mesuré en terme de droit , mais aussi au niveau de la mise en œuvre de ces lois qu’en est-il de la mise en œuvre, du suivi évaluation ? S’interroge t-elle.
A la fin de l’atelier, les acteurs ont proposé des stratégies pour un équilibre des droits pour tous.
Ami GUEYE.