Le Président l’UMS regrette les « dérapages » contre les Magistrats

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Ces deux dernières années, la Justice a subi des affres émanant d’acteurs judiciaires, politiques, de la société civile, et du tribunal implacable des réseaux sociaux.
 
Un état de fait que regrette, le président de l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS), Ousmane Chimère Diouf.
 
« La justice a été ces deux dernières années au cœur du débat public marqué par des procédures à caractère politique provoquant par voie de conséquence toute sorte de critiques fondées ou pas, avec son lot de dérapages regrettables émanant d’acteurs judiciaires, politiques, de la société civile, et du tribunal implacable des réseaux sociaux. Tout en légitimant toute critique objective puisque la justice est rendue au nom du peuple, il est également de notre devoir de condamner encore une fois toute forme d’ attaque visant la personne même du magistrat dans l’ exercice de ses fonctions et son entourage », a déclaré Ousmane Chimère Diouf.
 
Selon lui, le bureau exécutif de l’UMS s’est gardé de prendre position dans le débat politico judiciaire ayant dominé l’espace médiatique.
 
« Il ne saurait en être autrement puisque notre serment nous l’interdit formellement et nous exige d’observer la retenue que nos charges imposent surtout lorsque les juridictions compétentes sont saisies », relève-t-il, tout en affirmant que la magistrature ne peut être la cible permanente de justiciables à qui des faits sont reprochés. 
 
A cet égard, le président de l’UMS devant ses pairs a rappelé une règle procédurale simple : « Le fait tel que décrit par les parties est donné au juge, à lui de donner le droit et il n’est permis à aucun justiciable de guider l’action judiciaire en imposant au juge une quelconque décision, nul ne pouvant être juge et partie et aucun magistrat n’est à l’origine des faits reprochés aux citoyens qu’il doit juger. Aussi doit-on rappeler que dans une République, le citoyen doit s’abstenir de tout acte contraire aux intérêts de la communauté, respecter les institutions, la liberté des autres et les lois ».
 
De son côté, l’Etat, dit-il, a le devoir et l’obligation de veiller à « l’exécution des lois, au respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, de protéger ses administrés et de poser des limites pour que la liberté des uns n’entrave pas celle des autres ».

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