Dans le cadre du renforcement de capacités des acteurs évoluant dans le dispositif de la justice de proximité, la Direction de la Justice de Proximité et de la Promotion de l’Accès aux droits organise à Saint-Louis un séminaire de trois jours qui a commencé ce mardi 25 juillet et va se poursuivre jusqu’au jeudi 27 juillet 2023 .
Plusieurs structures telles que les maisons de justice installées au sein des quartiers, les Bureaux d’Accueil et d’Orientation du justiciable (BAOJ) qui sont au niveau des juridictions et les Bureaux d’Information du justiciable (BIJ) crées au sein des universités et mises en place par l’état du Sénégal ont pris part à cette rencontre.
Abdoulaye Ndiaye , directeur de la justice de proximité et de la promotion à l’accès aux droits n’a pas manqué de magnifier cette politique de L’Etat du Sénégal établit dans le souci de rapprocher la justice des justiciables , mais aussi permettre aux couches défavorisées d’accéder facilement à la justice.
« Plus de trente maisons de justice fonctionnent au Sénégal et ces maisons ont traité depuis le début du processus plus de 200.000 dossiers. En terme de créances, les maisons de justice ont recouvré plus de 3 milliards de francs CFA. C’est un dispositif qui fonctionne excellemment bien ». Informe t-il.
Il a ajouté que désormais, avec la politique d’une justice de proximité, des mécanismes sont élaborés pour permettre un règlement à l’amiable des litiges au niveau des maisons de justice.
« Il s’agit de procédures gratuites qui aboutissent souvent à une médiation pour ne pas dire médiation conciliation. Les populations adhèrent elles même aux règlements qui leur sont proposés et l’enjeu au ministère de la justice est de renforcer ce dispositif avec l’implantation d’autres maisons de justice dans tout le territoire national ». Lance le directeur de la justice de proximité.
Pour sa part, Khady Diouf , coordonnatrice de la maison de la justice de Saint-Louis est revenue sur les dossiers les plus fréquemment traités à Saint-Louis .
D’après elle , les documents administratifs, les litiges fonciers, la succession, les problèmes de créances et de location intéressent le plus les Saint-Louisiens.
Pour mieux sensibiliser les populations, elle a fait savoir que les maisons de justice ne sont ni la police ni la gendarmerie, mais juste des structures mises en place pour traiter les dossiers soumis gratuitement .
« Les parties proposent des solutions et trouvent à la fin un consensus et nous ne faisons juste que les accompagner « . Conclut -elle.
Pour rappel , le séminaire qui se tient sous le thème « « renforcer la coordination et disséminer les bonnes pratiques au sein des maisons de justice » est organisé avec l’appui de la Coopération allemande « GIZ » dans le cadre du « projet Régional sur l’Etat de droit et la justice en Afrique ».
Ami GUEYE.