Baisse des prix du loyer : Plus de 400 plaintes sur la table de Momar Ndao

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Le Décret portant baisse des prix du loyer est entré en vigueur, depuis le 1er mars dernier. Cette nouvelle mesure a été un soulagement pour des locataires vivant dans la capitale sénégalaise. Toutefois, ces derniers craignent un relâchement de l’Etat, qui serait synonyme d’un retour au diktat des bailleurs. Les chiffres des premiers contentieux.  La Commission nationale de régulation du loyer des baux à usage d’habitation a été mise en place à cet effet. Laquelle structure présidée par Momar Ndao a déjà reçu, un peu plus d’une semaine après, pas moins de 595 appels téléphones sur sa plateforme, soit une moyenne de 60 appels par jour.

A ce propos, Momar Ndao a confié que sur ces 595 appels, plus de la moitié provient de la région de Dakar. “Nous avons 240 appels pour seulement la région de Dakar, soit 68,57%”, estime-t-il, repris par le journal. Concernant la région, il souligne que les départements de Dakar et Keur Massar sont les localités qui enregistrent le plus de difficultés. Ils sont suivis respectivement par Pikine, Guédiawaye et Rufisque. Toutefois, il ajoute que sur ces 595 appels, les 436 concernent des plaintes, concernant 81 bailleurs qui ont refusé d’appliquer la loi, soit 18% de résistance.

Le reste est constitué de “demandes de renseignements” principalement sur les dispositions réglementaires de la loi. Sur ces demandes, 35 sont attribués à des bailleurs qui ont posé des questions sur les prix et l’entrée en vigueur. Momar Ndao fait également savoir que toutes les dispositions ont été prises pour une application correcte de la loi. “Aujourd’hui, les bailleurs sont coincés et sont obligés d’appliquer la baisse, prévient-il. Parce que si un bailleur refuse de prendre le montant du loyer, le locataire peut l’amener à la police car la loi précise que les officiers de police judiciaire sont compétents pour diligenter le contentieux.”

Il poursuit : “les gens ont la possibilité d’aller au commissariat le plus proche. Nous allons travailler avec les officiers de police judiciaire de la Gendarmerie et de la Police pour qu’ils soient outillés de sorte qu’ils puissent appliquer la réglementation.” En attendant, a-t-il indiqué, des campagnes de communication et des ateliers de formation sont organisés sur l’étendue du territoire national pour une meilleure compréhension de la loi.

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