» Gouvernance territoriale et transition économique dans la région de Saint-Louis en perspective de l’exploitation du gaz » a été le principal sujet du forum initié par le comité régional de développement de Saint-Louis , sous la direction du gouverneur de région Alioune Badara Samb.
Une rencontre qui a mobilisé autorités administratives, locales , experts , services concernés , partenaires et communautés locales.
Selon Alioune Badara Samb , l’idée est de permettre aux participants déchanger sur » la façon dont les activités doivent être gérées , au niveau des territoires mais également sur les effets de l’exploitation du gaz sur la zone Nord en terme de développement ».
Le chef de l’exécutif régional appelle les acteurs à se mobiliser pour permettre au pays de tirer le meilleur de ces potentialités.
Il estime qu’avec le projet d’une centrale à gaz de 50 méga qui est validé sur le plan étude environnementale et la zone industrielle qui est en gestation, la voix de l’émergence est tracée.
Il assure par ailleurs que l’Etat du Sénégal a pris toutes les dispositions avec l’adoption de la loi sur le contenu local, pour permettre aux entreprises nationales et populations sénégalaises de tirer le maximum de profits du gisement gazier.
L’exploitation du gaz suscite des préoccupations chez les pêcheurs qui craignent pour leurs activités.
Le gouverneur de Saint-Louis a déclaré que l’Etat du Sénégal a misé sur la priorisation des intérêts des populations.
Selon lui, lier les difficultés en terme de ressources à l’exploitation du gaz est un faux débat.
« L’objectif est de tirer le Sénégal vers le haut , au grand bénéfice des populations , et le gaz est une ressource naturelle qui appartient au sénégalais. La stratégie de L’Etat est de prioriser les intérêts supérieurs des populations ». a t-il lancé.
Pour sa part, Mor Ndiaye Mbaye, secrétaire technique du comité national de suivi du contenu local déplore la « grosse confusion notée ces derniers temps sur la répartition des parts liées à l’exploitation de la ressource ».
« Il fallait avoir une attitude intellectuelle et aller vers la vraie information.
Ce qui disent que le Sénégal n’a que 10% n’ont pas lu les textes ».
Il ajoute que
les parts de l’Etat et des partenaires sont très bien définis dans le contrat rendu public que tout sénégalais peut consulter à travers le net.
Pour rappel , l’exploitation du gaz est prévu en début 2023.
Les réserves sont estimées à 1 400 milliards de m³ de gaz, ce qui fait du projet GTA l’un des plus importants en cours de réalisation en Afrique.
Le Sénégal et la Mauritanie sont convenus de se partager les recettes, estimées entre 80 et 90 milliards de dollars sur 20 ans.
Ami GUEYE.