Plus de 6000 déplacés et réfugiés ont été recensés en Gambie, fuyant les violences depuis une semaine entre l’armée et des rebelles en Casamance, dans le sud du Sénégal voisin, ont annoncé samedi 19 mars les autorités gambiennes.
L’armée sénégalaise a annoncé avoir lancé le 13 mars une opération contre des rebelles de Casamance, séparée du nord du Sénégal par la Gambie. «L’objectif principal est de démanteler les bases» du chef militaire rebelle Salif Sadio, situées le long de la frontière nord avec la Gambie, a déclaré l’armée.
Les personnes fuyant les violences et recensées depuis le 13 mars sont au nombre de 6350 dont 4508 déplacés, a indiqué l’Agence nationale gambienne de gestion des crises, dans un document officiel transmis samedi à l’AFP. «À cause de la situation dans la région de Casamance, au Sénégal, la zone du Foni Kansala est devenue un refuge sûr aussi bien pour les réfugiés que pour les déplacés», a-t-elle déclaré. «Ces personnes ne peuvent plus rester dans leurs maisons à cause de la proximité des combats et de manière globale, des implications du conflit en cours».
Le Foni Kansala, en territoire gambien, est frontalier de la Casamance et proche de la zone où se déroulent des combats entre l’armée sénégalaise et des rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), qui lutte depuis 1982 pour l’indépendance de cette région. Le président sénégalais Macky Sall a fait de la «paix définitive» en Casamance la priorité de son second mandat.