Avec le taux de prévalence du diabète le plus élevé au Sénégal, la région de saint-Louis a été choisie pour accueillir la cérémonie officielle de célébration de la journée mondiale du diabète ce samedi 14 novembre 2021. Cette cérémonie qui a vu la présence du gouverneur de Saint-Louis Alioune Badara Samb, a été l’occasion pour les acteurs d’échanger sur le thème « Covid-19 et diabète état des lieux et prévention ».
Selon le docteur Abdoulaye Léye endocrinologue, diabétologue à la faculté de médecine de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, à l’instar du monde entier, le coronavirus a dévoilé beaucoup de cas de diabète au Sénégal. « Beaucoup de patients qui n’étaient pas connus diabétiques se découvrent diabétiques à l’occasion de cette infection », a-t-il déclaré.
Le spécialiste a dans ce sens recommandé aux populations de prendre des dispositions pour se protéger de cette maladie qui fait des ravages. « Il faut qu’elles soient très vigilantes en adoptant des stratégies de diagnostic et de prise en charge standardisée et opérationnelle pour une détection et une prise en charge très tôt pour éviter cette mortalité constatée chez les diabétiques 5 fois plus élevée que chez les sujets non diabétiques » recommande le Dr Lèye qui a également évoqué le cas des enfants atteints de diabètes de type 1. Il a révélé que le taux est sous estimé chez ces enfants et que la forme grave de ce type de diabète peut amener directement le patient dans le coma.
« La prévalence augmente chez les jeunes d’où une sensibilisation des familles » a lancé le diabétologue qui n’a pas manqué d’inviter les populations à s’approprier des recommandations des spécialistes pour diminuer la progression de la maladie. « Tant que les facteurs liés à une pratique sportive régulière, une alimentation contrôlée, entre autres ne sont pas pris en compte, la situation ne changera pas » a alerté le docteur Abdoulaye Lèye.
Abordant les problèmes liés à la prise en charge, il a affirmé qu’il y a des difficultés surtout avec le déficit de personnel de qualité, mais rassure-t-il, « ça va changer surtout avec les efforts de l’université et du gouvernement. Des efforts qui selon lui sont noté dans la disponibilité et l’accessibilité des médicaments mais qui qui doivent être redoublés pour que les médicaments soient plus disponibles.
AMI GUEYE