Sport et aménagement du territoire : Un palais omnisports à la périphérie de Saint-louis , une idée « territorialement » pertinente !

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Depuis quelques semaines, le débat sur la délocalisation du stade Me Babacar Seye ex « Wiltord » est lancé par le premier magistrat de la ville de Saint-Louis, Mr Mouhamadou Mansour Faye. Un débat très utile car permettant d’évoquer la relation entre l’aménagement du territoire et le sport généralement et les espaces sportifs en particulier.
Alors pensons y territorialement !
Les sociétés sont en mutation et entrent dans une nouvelle phase de la modernité qui voit évoluer profondément les manières de penser et d’agir. Ces mutations impliquent et rendent nécessaires des changements importants dans la conception, la production et la gestion des villes et des territoires.
Des projets structurants ! Saint-louis et son hinterland en ont vraiment besoin. Ceux-ci sont nécessaires pour leur développement équilibré et la cohérence territoriale.
Le sport est un élément structurant de l’aménagement et du développement durable du territoire. Et ses équipements sont des outils de redynamisation, de développement des villes (équilibre du territoire).
Ainsi l’aménagement des espaces sportifs doit être inscrit dans une politique globale de développement durable. Il constitue un enjeu culturel, politique et économique majeur, actuel et à venir. L’offre d’activités physiques et sportives représente une plus-value pour les territoires en termes d’attractivité, de promotion et de qualité de vie. Ceci dit qu’une ville , un territoire peut être réorganiser, aménager pour sa compétitivité, son rayonnement et son attractivité.
A ce titre, Aménager/ réorganiser le territoire saint-louisien, contribue à viser durablement un objectif de développement économique, de réduction des inégalités spatiales, d’amélioration de l’image du territoire pour renforcer son attractivité, de réhabilitation des zones dégradées et d’amélioration à l’accès de la population à des équipements et services .
Nous nous accordons tous que la ville de Saint-louis, une ville d’eau frappée par la crise de sa croissance, l’exigüité de son territoire, l’épuisement des zones habitables et de multiples risques environnementaux ne peut plus accueillir, surtout dans son cœur , une infrastructure de grande envergure de plus : de cultes (cimetières), sportives (stades, piscines..) sanitaires (hôpitaux ..) sécuritaires (casernes..) d’enseignement (universités, lycées etc.) Déjà ,elle confronte à un problème d’espace pour loger sa population d’où les diverses tentatives » d’amputation », « d’intégration » ou de « pénétration » des communes voisines (Gandon et Ndiebene Gandiol).
Le stade en question, Me Babacar Seye renferme de vrais souvenirs . Et ces derniers sont et resteront gravés dans les mémoires. Et ne peuvent pas être effacés par qui que ce soit. D’ailleurs nous avons la ferme conviction que le Maire n’aura jamais cette intention.
A défaut simultanément de conserver ce stade ( rénové) et de construire le palais omnisports à la périphérie, l’idée de sa délocalisation peut être mûrie et celle-ci pourrait être nécessaire.
La position du stade (coincée entre la gare les brigades, commissariat et l’avenue) et son étroitesse suffisent de dire techniquement que le site n’est plus adapté pour accueillir une infrastructure sportive moderne répondant à toutes les normes internationales .
Oui un palais de sports, Un parc sportif digne des standards internationaux dans ce pôle territorial nord à la capitale régionale ,dans sa périphérie , est une idée territorialement réfléchie et partagée !!! Un choix techniquement à valider ! Réorganiser, aménager un territoire ne peut aucunement effacer un passé car la dimension historique sera toujours prise en compte.
Cependant les interrogations qui méritent de poser sont les suivantes: Quel site pour ce joyau tant attendu? Et quelle approche pour sa réalisation ?
Quoi qu’il en soit le choix du site doit respecter les principes et exigences de l’ aménagement du territoire.  » Khar Yalla » dit on, pourrait en être un ? Cette zone non aedificandi ( même si elle n’est plus une contrainte ) est un bassin rétention ou continum du bras du fleuve traversant leybar. Si les études de sols y sont favorables, il faut impérativement garantir des formules et techniques de construction modernes qualitatives ,de dernière génération .Ce qui font défaut souvent dans nos pays, en Afrique. En outre il faudra un système d’assainissement complet, viable et intelligent en sus de l’aménagement d’une digue de protection . Ce qui exposera sans doute Maka Toube et Leybar .
Dès lors l’intercommunalité sportive doit être développée . Et le sport revitalisera cet outil qui est incontournable pour un développement équilibré, harmonieux et durable dans ce territoire.
S’il y a aussi à revoir, à améliorer c’est l’approche. Il faut établir un diagnostic territorial partagé. Ce dernier constitue une étape essentielle dans la définition d’une politique sportive communautaire car il permet de garantir la prise en compte des besoins essentiels sur le territoire et constitue un élément de mobilisation des acteurs.
Mr Nalla MBAYE,
Acteur de développement territorial
Master 2 en espaces et sociétés urbaines/UGB

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