« L’opposition cherche désespérément matière à s’opposer » ! C’est en ces termes que Madame
Aminata Touré caricaturait, en mars 2019, la propension subitement exponentielle de
l’opposition à s’agripper à la question du troisième mandat pour exister !
Depuis, on est tenté de se demander comment l’hirondelle du camp présidentiel est passée de
« fidèle aronde » à « une femelle de casoar » de la même opposition aux griffes aussi
dangereuses qu’un poignard longtemps acéré.
En effet, bombardée Ministre de la Justice dans le premier gouvernement du furtif Abdoul
Mbaye, après la deuxième alternance réussie par le Président Macky Sall en 2012, Mimi s’est
illustrée par son combat contre l’enrichissement illicite au point de miroiter le poste de Premier
Ministre qu’elle hérita en septembre 2013.
On était loin de se douter que l’hirondelle migratrice, qui a pris le soin de pondre ses œufs à
l’abri des regards discrets et de s’engraisser pour mieux préparer son lointain envol contre son
bienfaiteur, préparait un coup digne de la déesse Apaté, homologue féminin de Dolos, lui-même
personnification parfaite de la duperie, la supercherie, la tromperie, la ruse, la fourberie, la
perfidie et la traîtrise !
Décidemment cette manière de tracer sa voie politique, celle-là dont s’est nourrie notre
sycophante, reste vile dès lors qu’elle devient le lit d’un agenda caché dont le voile est tissé de
laines du palais. Celle qui fut surnommait déjà « l’électron libre » de la majorité présidentielle
préparait déjà sa mue !
La question du troisième mandat, véritable fonds de commerce de cette opposition en manque
d’arguments, ne devait jamais être la tasse de thé pour Mimi la mini ! La petitesse est à la
hauteur de la grandeur de l’héroïne qui chantait le Président Macky Sall en temps de campagne,
avant de devenir, en février 2015, l’hirondelle envoyée spéciale pour son propre compte alors
que la tache devait être autre !
Le jeu bien caché, l’hirondelle s’est à nouveau mise à préparer (encore) sa migration pour
atterrir, en mai 2019 et grâce à celui qu’elle attaque aujourd’hui, à la présidence du Conseil
Economique, Social et Environnemental !
Inlassablement et avec une traitrise manifeste, elle tisse encore sa toile avant de se fourvoyer
par son sempiternel activisme préparant le dernier coup de Jarnac à travers des cellules
dormantes qui s’activeraient sur le foncier dans toute la presqu’ile du Cap-Vert.
Décidemment, après la mise à nu du vrai visage de l’imposteur, adepte des virées nocturnes à
la recherche de clémence en haut lieu démasqué par le Ministre Mansour Faye, on découvre
depuis un certain temps les hallucinations d’une prétentieuse gracieusement entretenue.
L’errante voyageuse, exilée à Kaolack lors des législatives de 2017 après avoir mordu la
poussière face à Khalifa Sall à Grand-Yoff durant les locales de 2014, s’est perdue par des
pratiques indignes de son rang et teintées d’un déni malsain face à ses propres camarades. Mimi
devait d’abord apprendre à gagner un centre vote avant de se nourrir d’un espoir chimérique d’une ambition disproportionnée.
Enfin Mimi montre son vrai visage ! Les alliés nocturnes d’hier traduits en justice et
emprisonnés pour escroquerie ne diront pas le contraire ! D’ailleurs, les excellentes relations
entre certains responsables du parti et le locataire du Palais, qu’elle aurait torpillé par ses
pratiques sournoises sur fond de coup d’Etat glissant, doivent rapidement revenir à la normale
afin que la grande famille républicaine soit réunie.
Mimi a déçu son monde, ses camarades et tout honnête citoyen dans sa désormais hideuse
pratique politique. Et comme une voleuse appréhendée la main dans le sac, elle s’offusque à
s’entêter dans cette méprise des institutions de la République.
Quelle insulte face aux Sages du Conseil Constitutionnel que de vouloir, à leur place, trancher
un débat si juridiquement technique pour celle qui aura été le garant de notre haute justice !
Aujourd’hui on comprend aisément pourquoi on n’a jamais permis au Conseil Economique,
Social et Environnemental de jouer son rôle sous le règne de l’hirondelle devenue femelle de
Casoar à casque qui s’imagine dominante au point de suivre sa prétendue destinée.
Et pourtant, cette institution dispose de ressources humaines qualifiées lui permettant
d’exprimer valablement sa compétence quant à l’examen de projets et propositions de loi, de
projets de décret à caractère économique, social et environnemental, de questions économiques,
sociales et financières, et la diligence d’études et d’enquêtes nécessaires pour émettre, en
conclusion, des avis et suggestions de réforme à même de favoriser le développement
économique et social du pays.
Quelle noble mission d’une institution dévoyée par une pratique axée sur une planification
utopique d’une ambition démesurée sur les ailes d’une hirondelle qui s’est crue albatros.
Le Président de la République a mis le pays sur les rampes de l’émergence ! Aucune ambition
ne saurait supplanter l’application urgente des priorités du PSE qu’une pandémie meurtrière a
transformé en PAP2A pour relancer notre économie.
L’urgence est à la promotion d’une agriculture intensive abondante, de qualité et résiliente,
d’une santé inclusive, d’un système éducatif performant, d’un développement d’un secteur
privé fort national, d’un renforcement de la protection sociale et d’une transformation
industrielle et numérique afin de reprendre notre envol économique et d’atteindre les objectifs
d’émergence à l’horizon 2035. La république s’inscrit dans cette dynamique !
Cette attaque contre le Président Sall n’est-elle pas la première d’une série bien planifiée. Elle
ne conduirait qu’à secouer les reptiles qui jonchent sa prétendue voie vers sa chaumière.
Alors Mimi, faites-vous la religion de mettre Son Excellence le Président Macky SALL sur un
piédestal ! Cela aura le mérite de rompre votre mutation en Casoar à casque par votre fourberie
après qu’il vous ait faite hirondelle, volant de stations en stations, par sa grâce.
Seydina Ababacar BITEYE
Membre de la CCR/SAINT-LOUIS
