L’exploitation à grande échelle des phosphates de Matam est assurée, depuis 2014, par la Société minière de la vallée du fleuve (Somiva) pour 25 ans. Mais seulement dix ans après le décret de concession que le gouvernement, par arrêté (16 octobre 2020), a mis en place une commission nationale de concertation sur les interventions sociales du secteur minier.
Ce qui n’est pas du goût du député et leader du Pastef, Ousmane Sonko, qui a interpellé le gouvernement du Sénégal, à travers une question écrite adressée au président de l’Assemblée nationale.
‘’Alors que le pillage durait depuis des années au vu et su de tous, pourquoi avoir attendu seulement le 16 octobre 2020 pour prendre un arrêté portant création d’une Commission nationale de concertation sur les interventions sociales du secteur mineur ?’’, s’interroge-t-il.
Sonko d’ajouter : ‘’N’est-ce pas là un aveu de complicité et de culpabilité de l’Etat qui, pendant 10 ans, a livré les populations fragiles à l’exploitation, la cupidité et à l’appétit des sociétés minières ?’’
Selon le leader du Pastef, en 2018, le rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) renseigne que la Somiva déclare avoir versé 964 millions de francs Cfa à l’Etat du Sénégal, avec un volume de production de 570 997 tonnes et une valeur de production de plus 20 milliards de francs Cfa.
Ce qui l’a poussé à demander des éclaircissements sur les conditions d’exploitation des phosphates de Matam.