La Communauté des États d’Afrique de l’Ouest a condamné, dans la nuit de mardi à mercredi, l’arrestation du président malien et de son Premier ministre par des « militaires putschistes ». L’organisation a exigé leur libération et annoncé des mesures immédiates dont la fermeture des frontières.
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La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a annoncé, dans la nuit de mardi 18 à mercredi 19 août, avoir décidé de fermer les frontières régionales avec le Mali et de « suspendre » ce pays de tous ses organes de décision « avec effet immédiat ».
Cette décision fait suite à l’arrestation, mardi, du président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et de son Premier ministre Boubou Cissé par des soldats au cours d’une mutinerie. IBK a annoncé un peu plus tard, lors d’un bref discours à la télévision nationale, sa démission et la dissolution de son gouvernement et de l’Assemblée nationale.
Dans un communiqué publié avant la démission d’IBK, l’organisation régionale condamnait « avec la plus grande fermeté le renversement par des militaires putschistes du gouvernement démocratiquement élu du président Ibrahim Boubacar Keïta », confronté depuis plusieurs mois à une vague de contestation sans précédent depuis le coup d’État de 2012.
La Cédéao « dénie catégoriquement toute forme de légitimité aux putschistes et exige le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel », déclare le communiqué. Elle « exige la libération immédiate » du chef de l’État malien et « de tous les officiels arrêtés ».
Échanges financiers suspendus
La Cédéao a indiqué avoir aussi suspendu l’ensemble des échanges financiers entre ses 15 membres et le Mali. Enfin, l’organisation ouest-africaine « demande la mise en œuvre immédiate d’un ensemble de sanctions contre tous les putschistes et leurs partenaires et collaborateurs » et « décide de dépêcher une délégation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel », selon le communiqué.