Après le Lac de Nguiers, la moitié de l’eau potable qui arrive à Dakar provient des forages qui sont entre Thiès, Pout et Sébikotane. C’est ce qu’a fait savoir le Directeur général de la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones). Charles Fall, qui effectuait une visite à Pout et à Thiès, en compagnie de la Directrice générale de SEN’EAU, ce mardi 16 juin, pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux des ouvrages hydrauliques qui sont en cours de réalisation dans le cadre du Programme de consolidation de l’alimentation en eau potable de Dakar, a renseigné qu’une partie importante de cette ligne de production d’eau potable, qui provient de ces forages de Thiès et Pout, est prélevée par des industriels et des horticulteurs de la zone des Niayes. Une situation qui, selon lui, «réduit la pression de l’eau qui permet d’atteindre les quartiers les plus reculés et des zones hautes» de Dakar.
15 à 20 000 mètres cube d’irrigation par jour
A l’en croire, ces «gros consommateurs utilisent 15 à 20 000 mètres cube d’eau par jour pour irriguer des centaines d’hectares de culture maraîchère destinée uniquement à l’exportation». Un volume dont une ville comme Kaolack ou Thiès a besoin en termes de consommation journalière, selon lui.
«L’eau ne profitera pas entièrement à la population tant que…»
De l’avis du Dg de la Sones, «quels que soient les efforts que le gouvernement du Sénégal a faits et continuera de faire, cette eau destinée à l’alimentation de Dakar ne profitera pas entièrement à la population tant que ces maraîchers continueront à casser la pression» pour leurs cultures.