Il y’a plus d’un an, l’Ugb avait touché le fond, avec la mort de l’étudiant Fallou Séne, suivie des saccages. Depuis, de manière soutenue, l’Etat à travers le Centre régional des œuvres universitaire de Saint Louis (Crous), s’évertue à rendre le campus social plus gai et plus sécurisé. Entre aménagements, installations de points wifi, lampadaires solaires, et réfection des restaurants, un nouveau jour point en ces lieux.
Petit à petit, l’université Gaston Berger retombe sur ces pieds, malgré quelques contestations ces temps-ci, dues au non payement des bourses. Aux efforts des enseignants et autres responsables en charge de la question académique, ceux des œuvres sociales quant à eux, se sont lancés dans de vastes chantier, pour rendre smart le campus. Ainsi, ce matin-ci, les ouvriers sont encore au taquet, et essayent de finir les aménagements le plus rapidement possible. « Un pur bonheur pour plus de confort mis à notre disposition » souligne Amsatou Diouf de l’Ufr Sciences économiques et gestion. Dans cet espace, des bancs publics accompagnés de tables et d’autres commodités (prises de courant et points Wifi), sont érigés. L’objectif est claire souligne Fara Sylla en charge de la communication du Crous, « offrir aux étudiants des espaces attrayants, pouvant servir de détente et de lieux softs de travail. Le Tour de l’œuf est donc une véritable alternative aux chambres et autres salles de cours ».
Néanmoins, chez certains bénéficiares, les appréciations divergent. Pour Alassane Abdoulaye Ba en L3 Géographie « ces aménagements amènent plus de sécurité et de bien-être. Mais pour le moment la priorité c’est le paiement de nos bourses ». Mais El hadj Adama Séne étudiant en licence communication trouve « ces installations opportunes, car c’est un lieu qui réunit les étudiants, et peut renforcer les liens pédagogiques et sociaux entre eux.
2000 plants pour un environnement plus écolo
Au-delà des bancs et autres, une véritable est déroulée ici visant « à fleurir le campus social de même que du gazon, avec plus de 2000 plants» souligne M. Mamadou Moustapha Ba responsable de de l’aménagement des espaces verts. Cette touche environnementale est complétée par les 100 lampadaires solaires dont bénéficie l’Ugb (60 pour le Rectorat et 40 pour le Crous), afin de participer à l’effort de sécurisation du séjour des étudiants, dans les deux campus sociaux. Mais le plus important « sera d’éclairer les allées qui mènent aux amphis, et aussi les espaces limitrophes comme le village de Sanar » souligne M. Sylla. Une bonne chose pour Boubacar Nama Diabakhaté en Licence 3 Mathématiques, pour qui l’éclairage était le principal problème, surtout au niveau des villages I et K.
Au demeurant, chez les responsables, un projet de stade multifonctionnel est en perspective au niveau du Tour de l’œuf, car les divers terrains de jeux sont dans une situation de délabrement avancé. Mais, pour ce coup, le Crous se tournera vers un partenariat public privé, pour financer ses projets d’infrastructures avait laissé entendre son directeur Papa Ibrahima Faye
Quand se restaurer redevient un plaisir
Dans les revendications des étudiants figurait en bonne place la question de la restauration. Un vieux souvenir quand on visite les nouvelles installations. Le resto 1 a fière allure. La charpente de même que la toiture ont été refaites, sous la houlette des responsables dont Ahmeth Iyane Diallo chef de service des restaurants. Le petit matériel a été renouvelé, la cuve de gaz protégé, la buanderie, la poissonnerie tout a été remis à neuf. Pour épargner les étudiants des rayons solaires durant les périodes d’affluence, des auvents ont été installés. Aussi, le resto 1, qui datait de l’ouverture du campus, a connu un coup de jeune, avec le carrelage refait, la peinture, la dalle qui suintait, la chambre froide, la batterie de cuisine entre autres. « Sincèrement, cela donne envie de se restaurer » souligne Amsatou Diouf.
La question de l’assainissement n’échappe pas aussi à la vigilance des autorités. En effet, de nouvelles pompes ont été installées rendant le réseau plus fluide, en attendant le grand projet de l’Onas pour résoudre définitivement cette question souligne Mamadou Fall Diallo de la division des entretiens et constructions. A cela s’ajoute le renforcement des conduites d’évacuation avec l’installation de clapets anti-retour, le remplacement des coffrets électriques, la réhabilitation et la consolidation de 14 fosses septiques souligne M. Diallo.
Le Village P, la nouvelle attraction en attendant celui Q
Avec ses couleurs attrayantes, ce village fait partie des attractions à l’Ugb. De loin, il en impose tant dans sa grandeur, que par son design en plus de son jardin où l’on note une belle symétrie dans les aménagements avec des plants bien rangés. Ces espaces sont agrémentés par de bancs publics très stylés pour permettre aux futurs étudiants de se prélasser. En ces lieux, un millier d’étudiants sera logé, avec 400 lits attribués aux promos antérieures (les Masters) et 600 pour les nouveaux bacheliers. Pour accompagner les installations, 250 poubelles pour tous les 15 villages du campus, un millier de matelas et biens d’autres matériels ont été mis à la disposition de la commission sociale des étudiants (Comsoc) par les autorités du Crous. Au niveau de ce village P, sur demande de la Comsoc, les responsables du chantier, en collaboration avec le Crous, ont décidé de construire un mur de clôture, et des grilles de protection pour les fenêtres du rez-de-chaussée, afin de mieux sécuriser le site. Au-delà du village P, la réception de celle Q, va placer l’Ugb dans une posture avec 5930 lits pour 15000 étudiants, « un bon ratio » pense Fara Sylla.
Pour l’heure, tout en hauteur, derrière l’amphi A de l’Ugb, un château d’eau de 250 m3 pour 20 m de hauteur supplante fièrement les autres infrastructures. Il est censé étanché la soit de toute l’université d’ici peu, avec un réseau de 15 km et des bâches afin d’éviter toute pénurie. Résolument le social au service de l’excellence est en passe de ne devenir un slogan creux.
Maguatte Ndaw, ( Soleil)
