Coordonnateur de la Plateforme citoyenne « Aar Li Nu Bokk », Cheikh Tidiane DIEYE indique ne rien attendre de l’enquête ouverte sur le scandale Petro Tim. La faute au procureur de la République en qui il estime n’avoir pas confiance.
Pour Cheikh Tidiane DIEYE, ce dernier a choisi d’être le procureur du pouvoir et non celui de la République. C’est pourquoi, soutient-il dans les colonnes de Vox Populi, il ne prend pas en compte les rapports l’inspection générale d’Etat (IGE) et l’Office National de lutte contre la Fraude et Corruption (OFNAC).
« Toute enquête sérieuse devrait partir de ces éléments (rapports IGE et OFNAC). Une enquête se fait sur la base de charges précises. Si on n’a pas assez d’informations pour viser une personne, on peut ouvrir une enquête contre X. Mais considérer que tout le monde est témoin, y compris ceux qui sont accusés et ceux dont les noms ou les actes ont été formellement cités dans des rapports en sa possession, c’est une parodie de justice et un simulacre de procédure pénale. On n’a pas besoin d’être expert pour savoir qu’en ouvrant une enquête, le procureur est presque tenu de nous dire ce qu’il cherche et vers qui et quoi il oriente ses recherches »,martèle Cheikh Tidiane DIEYE, par ailleurs Coordonnateur de la Plateforme Avenir « Senegaal bi ñu beug ».
Selon lui, la démarche de Serigne Bassirou GUEYE est tout à fait claire et est loin d’une enquête judiciaire normale. « C’est une investigation politique et sociale. Son objectif ? Ecouter des accusés et des accusateurs avant de les renvoyer dos-à-dos en disant ‘c’est votre parole contre la sienne’. On voit bien où il va. Ça saute aux yeux », observe Cheikh Tidiane DIEYE.