La découverte du zircon dans la commune de Ndiébéne Gandiole est d’une importance capitale pour ce terroir qui englobe des villages frappés par la pauvreté. Son exploitation est d’un enjeu capital pour les populations touchées par les difficultés de la vie. Zone maraîchère, le gandiolais risque de connaître des mutations profondes dans le domaine agricole car la plupart des autochtones vivent de cette activité traditionnelle. Tout augure que certaines parmi elles feront face à l’accaparement de leurs terres où est découvert cette ressource extractive. Ainsi pour faire face à d’éventuels conflits fonciers, le Mouvement Action Sénégal ( MAS) a initié une rencontre entre les populations impactées et la société concessionnaire African Investment Group sous la bénédiction du maire Arona SOW. D’ailleurs le coordonnateur de MAS Yérim Thioube n’a pas manqué de saluer l’esprit inclusif de l’édile. « Nous sommes originaires de ce terroir et il est de notre devoir de participer à toute action qui pourra faire décoller notre terroir avec l’accompagnement du maire » a-t-il dit. Constatant un déficit de communication pour un tel projet Yérim Thioube a souligné que l’heure a sonné pour sensibiliser davantage sur les contours de l’exploitation du zircon. « Les compensations prévues doivent être éclairées avec les concernés » a-t-il soutenu , même si à ses yeux l’Etat est le garant de l’exploitation des ressources extractives. Selon lui il y a toute une activité économique qui se déroule dans cette zone avec les populations qui depuis des années ont investi les terres à leur risques et périls avant de réussir à faire du Gandiolais un terroir bon à vivre.
A l’heure actuelle la société concessionnaire a commencé à tracer et à sonder le sol à exploiter. Yérim Thioube Président du MAS trouve alors judicieux que les exploitants fassent un exposé pour éviter les incompréhensions, les conflits ou les dérives. En effet la commune de Ndiébéne Gandiole est sur la sellette depuis des années pour ces problèmes du foncier. Ce qui fait qu’il y a toujours des remous chez les populations. Beaucoup de délibérations communales sont contestées. C’est pourquoi le MAS est toujours interpelé pour des solutions pérennes et ceci pour l’intérêt de la communauté. « Nous voulons par notre implication demander à la société African Investment Group de s’investir à temps plein pour éviter les polémiques, les conflits sociaux entre les populations et la commune » a insisté Yérim Thioube. Toutefois il estime qu’il n’y a pas un problème majeur car à l’en croire l’Etat a le droit de tirer de ces ressources naturelles au profit de ses concitoyens. Mais il soutient mordicus que les conditions ne doivent pas amener à léser les habitants qui occupent ces lieux. « Il y a tout un ensemble de valeurs morales, financières, sociales qu’il faut bien gérer » a-t-il précisé. La zone devra bénéficier des retombées socioéconomiques pour un bon épanouissement des populations. Et il semble selon lui que la société concessionnaire semble se prêter de bonne grâce à cet exercice car elle a dressé de bonnes explications nécessaires.
