Réalisé en 2008 puis inauguré en 2011 suite à un financement d’un coût global de 18 milliards de FCFA par l’Etat du Sénégal grâce à l’appui de l’Agence Française de Développement, le pont Faidherbe bâti sur le grand bras du fleuve Sénégal avec ses sept arches métalliques d’une longueur de 510m, est en train de subir une agression sévère de l’érosion marine.
Si les piles et l’architecture métallique ne souffrent d’aucune pression, on note par contre une dégradation progressive de la partie roulante.
La résine, principale composante de la voie routière s’est complètement dégradée. Du premier arche jusqu’au dernier, la tôle métallique s’est séparée du tapis à différents endroits de la partie roulante car le pont a vécu plus de cent ans. Et pourtant l’entreprise en charge des travaux avait laissé entendre que ce nouveau pont allait résister au minimum une centaine d’années. À l’arrivée, le slogan ne s’est pas matérialisé sur le terrain, puisque entre temps beaucoup de lampadaires se sont dégradés de manière profonde.
En moins de dix ans, la partie électrique a connu beaucoup de défaillances.
La plupart des appliques ne fonctionne plus et les carcasses de projecteurs sont à l’air libre, certains câbles commençant même à perdre leurs attaches.
Pour revenir dans la partie roulante, il a été noté à deux reprises des travaux d’entretien courant, mais les travaux n’ont pas connu de succès puisque le produit acheté n’est pas de meilleure qualité et c’est à des circulations alternées qu’on assiste pendant certains jours sur arrêté préfectoral.
De l’avis des automobilistes rencontrés, certains n’ont pas hésité à nous faire comprendre qu’ils sont très déçus de la qualité de la chaussé choisie par l’entreprise EIFFAGE, maitre d’ouvrage de la construction du pont Faidherbe.
D’autres n’ont pas manqué d’attaquer les autorités administratives et municipales sur leur devoir et la lourde tache de veiller sur l’état du pont mais surtout d’attirer l’attention des responsables de l’entreprise en charge des travaux sur le suivi de l’infrastructure.
Face à cette situation, les populations de Saint-Louis exigent un nouveau tapis roulant à la place du bricolage pour permettre aux automobilistes de circuler en toute sécurité sur le pont Faidherbe considéré comme le cordon ombilical entre l’ile de Saint-Louis et le Faubourg de Sor.
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