Imam Ndao fait face aux juges depuis ce matin. Sur sa conception du djihad, il a déclaré : « je n’ai pas une autre conception du djihad à part celle j’ai appris dans le Coran. Djihad c’est faire des efforts dans la religion. Comment ? En renforçant ses connaissances islamiques, en travaillant durement pour le bien de sa famille, en donnant l’aumône aux pauvres. Le djihad par la force est l’apanage de l’Etat ». Par ailleurs, le juge rappelle à l’imam que : « au moment de la perquisition chez vous, les gendarmes ont saisi des documents, des appareils téléphoniques, des tablettes et un ordinateur. Dans votre ordinateur, les enquêteurs ont trouvé une trentaine de vidéos qui portent sur la décapitation, sur Boko Haram, sur le djihad, sur l’Etat islamique ». Il a répondu que : « c’est des centaines de vidéos. Je suis un chercheur. Tout ce qui se passe dans le monde m’intéresse. J’ai fait des recherches sur l’Etat islamique, sur Israël, sur Al-Quada, sur Afghanistan, sur la Birmanie, sur Centre-Afrique, l’Iran, de l’Iraq. Je ne sais pas pourquoi parmi ces centaines de vidéos on n’a voulu en sélectionner 30 seulement ». A noter que le tribunal est en train de visionner lesdites videos. Pour la première vidéo publiée, il s’agit d’une vidéo de l’Etat islamique. Elle montre la riposte des sunnites qui, selon Imam Ndao, ont été attaqués. Dans cette vidéo, des civils, détenus par des combattants, sont criblés de balle, des personnes qui sont décapitées. Des militaires syriens arrêtés par les combattants, ligotés avant d’être arrosés de balle. Des personnes qui sont massacrées. Au moment de la diffusion de la vidéo, les âmes sensibles ont quitté la salle.
Cheikh Moussa SARR