Visite de Macron : Bamba Diéye crache du feu sur les retombées.

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Si certains se félicitent des retombées de la visite, au Sénégal, du Président français, Emmanuel Macron, le chef de file du Fsd/Bj préfère, quant à lui, porter le masque des mauvais jours. Cheikh Mouhamadou Abiboulaye Dièye, qui s’interroge d’ailleurs, sur le gain que le Sénégal a pu gagner de la visite de l’homme fort de Paris, ne manque pas de poser la problématique en ces termes : « est-ce que le Sénégal, un pays pauvre parmi les plus pauvres, devrait se permettre cette extrême générosité, vis-à-vis d’une super puissance ? »

Les retombées de la visite d’Etat du Président de la République française ont été, diversement, accueillies par la classe politique. Les pourfendeurs du régime s’interrogent sur l’impact réel, en termes de gain, que le Sénégal a obtenu de cette visite du Chef de l’Etat français.

Cheikh Mouhamadou Abiboulaye Dièye, en visite, samedi dernier, à Fintel Somb, un village de l’Arrondissement de Ndoulo, département de Diourbel, a donné son point de vue sur ce séjour d’Emmanuel Macron et expliqué ses contradictions avec le Président Macky Sall.

A Somb pour les besoins du « Magal » dudit village, le député Cheikh Bamba Dieye s’est prêté aux questions de la presse. Le parlementaire, originaire de l’ancienne capitale du Sénégal, de revenir sur la visite du Chef de l’Etat français. Et c’est d’abord pour laisser éclater sa déception en ces termes : « le Sénégal, dans ses relations commerciales avec la France, sur les 12 derniers mois, a signé des contrats d’environ 1400 milliards de nos francs. En retour, qu’est-ce que nous avons obtenu ? Pour les population de Saint-Louis, nous n’avons eu droit qu’à 15 millions d’Euros, le rapports sont astronomiques ».

De ce point de vue, renchérit le leader du Fsd/Bj, « je crois qu’il y a, énormément, de sujets de préoccupations. Un pays qui est capable d’offrir à la puissance coloniale 1400 milliards de contrats commerciaux, ne devrait pas avoir de problèmes pour la résilience de ses côtes et assurer la protection d’au moins 100 000 personnes qui habitent la langue de Barbarie ».

Et le député de l’opposition d’ajouter : « voici les problématiques politiques et politiciennes. Mais sur lesquelles, j’appelle les gens à s’interroger. Est-ce qu’un pays pauvre parmi les plus pauvres, devrait se permettre cette extrême générosité, vis-à-vis d’une super puissance, alors que nous avons le secteur de l’économie, le secteur de l’emploi, du travail, des milliers d’emplois à protéger ? Qu’est-ce que la politique pour vous, pour nous ? En tous cas, pour l’école de Cheikh Abdoulaye Dièye, c’est l’art de générer des actions positives en direction de la majorité des populations. C’est à ce niveau que nous avons des contractions entre le président de la République et moi ».

Interpellé sur la gouvernance de Macky Sall, l’ancien ministre des Collectivités locales assène ses vérités. « J’ai l’impression que beaucoup d’actes, sont posés par des individus, qui n’ont pas le recul nécessaire pour penser à leurs conséquences immédiates. Je prends un cas sur les libertés, sur la situation qui est faite sur Khalifa Ababacar Sall et sur l’état de la démocratie et des libertés dans notre pays. De ce point de vue-là, l’immensité du combat que des gens, comme moi, ont mené, pour arriver à cette situation –là, sont des sujets de préoccupation.

J’ai le sentiment, quelque part, que nous sommes oubliés des attentes de nos populations et que nous sommes oubliés, aussi, des combats que nous avons mené ensemble. Sous cet angle, je pense qu’il est, extrêmement, urgent qu’on revienne à la raison, que nous sommes des continuateurs et que notre étape sur cette terre et en termes de responsabilité, sont des éléments conjoncturels et qui sont très limités dans le temps.

De ce point de vue-là, je crois qu’un acteur politique a, d’abord, pour responsabilité de penser à la stabilité, de penser au futur de son pays, de penser à la stabilité de son pays, de penser à ce qui fonde la force et la cohésion nationale ».

Et l’interlocuteur de SourceA, de poursuivre : » pas seulement la préoccupation dans la compétition, en dévoyant ou en s’asseyant sur les lois de la République et cela est ma grande préoccupation et c’est ce qui fait que je suis, extrêmement, déçu du Président de la République, de son comportement, parce que nous avons cheminé ensemble autour d’actions qui sont, encore, aujourd’hui, l’exigence de ruptures, l’exigence de transparence, l’exigence de l’effectivité de l’Etat de droit, la manière, avec laquelle les élections sont organisées et manipulées, la situation des acteurs politiques, les libertés qui doivent être les nôtres dans notre pays, pour que nous puissions les réaliser. Cela est un sujet de préoccupation et me pose, énormément, de difficultés » .

SourceA

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