L’OBS – Les marteaux du tribunal de grande instance de Tambacounda se sont lourdement abattus sur la tête d’Alassane Bâ. Reconnu coupable de viol et pédophilie sur une mineure de 7 ans, le berger a été condamné à 10 ans d’emprisonnement ferme, assortis d’une amende de 200 000 FCfa. Ce dernier est tombé en syncope avant d’être évacué à l’hôpital par les gardes pénitentiaires.
Berger de son état, Alassane Bâ passera les 10 prochaines années loin de son troupeau. Le juge pénal Hyppolyte Ndeye du tribunal de grande instance de Tamba a finalement suivi la logique du parquet qui avait requis le maximum de la peine. Le prévenu répondait des faits de viol et pédophilie sur une fillette de 7 ans. Les faits à l’origine de ses déboires judiciaires remontent à juillet dernier. A l’époque, le berger avait croisé le chemin de deux fillettes, R. et P. Diop, âgées respectivement de 7 et 6 ans, se rendant au marigot de Dawady (commune de Koussanar). Remarquant que les fillettes étaient toutes seules, le jeune berger de 20 ans y voit une aubaine pour satisfaire sa libido débridée. Il jette ainsi son dévolue sur l’une d’elle, R. Diop. Sentant le danger qui les guettait, les fillettes prennent la fuite. Moins véloce, R. Diop trébuche et tombe. Le berger la rattrape, la déshabille et abuse d’elle. Son forfait accompli, il abandonne sa victime et prend la clé des champs. Informés par P. Diop, les villageois se rendent sur les lieux et trouvent R. Diop dans un piteux état. Les habits maculés de sang, elle est conduite à l’hôpital régional de Tamba, où le gynécologue conclut à une défloraison de l’hymen. Munis d’un certificat médical, ses proches saisissent la gendarmerie. Alassane Bâ est ainsi cueilli et conduit à la brigade de gendarmerie locale. Entendu, il passe aux aveux et est placé en garde à vue, avant d’être déféré au parquet.
Lors de son procès hier, il a nié toutes les accusations retenues contre lui. «J’avais tellement faim lors de mon arrestation que j’ai reconnu les faits, pour que les gendarmes me donnent à manger. Tout ce qu’on me reproche est infondé», s’est-il défendu. Des allégations contredites par P. Diop qui a narré la mésaventure de sa camarade. Dès que la sentence est tombée, le prévenu est tombé en syncope avant de se réveiller à l’hôpital où il a été évacué.
Pape Ousseynou DIALLO