La Messe solennelle de la 128e édition du Pèlerinage marial de Popenguine, l’une des étapes les plus importantes a vécu. Cette année, c’est Jean- Noël Diouf, évêque de Tambacounda qui a fait l’homélie.
«Dans notre monde actuel, nous faisons l’amer constat d’un manque d’amour. Nous sommes ainsi témoins de beaucoup de violences, d’injustices, de fourberies etc. Pas un seul jour ne passe sans que les médias ne nous rapportent des faits divers déplorables. Eu égard à cette situation, nous pouvons affirmer sans ambages que notre monde a vraiment soif d’actes de miséricorde. «Des actions charitables par lesquelles nous venons en aide à notre prochain dans ses nécessités corporelles et spirituelles : nourrir les affamés, donner à boire aux assoiffés, vêtir ceux qui sont nus, Accueillir l’étranger, Visiter les malades, Exhorter les pécheurs, Instruire ceux qui le désirent, Conseiller ceux qui sont dans le doute, Consoler les affligés, Supporter les importuns, Pardonner volontiers, Prier pour les vivants et les morts». (Catéchisme de l’Église Catholique n° 2447), a dit l’évêque devant une foule immense de fidèles au Sanctuaire marial.
Et de poursuivre «cependant, n’allons pas scruter d’autres cieux où de tels actes devraient êtres posés. C’est ici, là où chacun de nous a été placé par le Seigneur selon sa vocation et dans la sphère de ses responsabilités. Nos pays, nos communes, nos quartiers, nos familles, nos communautés ecclésiales de bases, nos communautés sacerdotales et religieuses, nos services, notre espace politique souvent teinté de violences verbales et même physiques sont des lieux où nous sommes appelés à être témoins de la Miséricorde. Ces différents secteurs ont besoin d’être pacifiés pour cesser d’être des théâtres d’affrontements, de combats, de concurrences malsaines».
A l’en croire « l’Année Sainte de la Miséricorde est une occasion pour nous de réveiller ou raviver notre charité, nos œuvres de miséricorde. Le Christ dont nous sommes les disciples aujourd’hui a fait preuve de beaucoup de Miséricorde partout où il passait. Il s’est fait proche de ceux qui étaient en marge de la Société. Après son Ascension au ciel, il a confié sa mission à ses apôtres et à nous aujourd’hui. A travers ses disciples, c’est le Christ ressuscité qui se rend présent au monde, qui s’adresse aux hommes des différentes générations, qui vient à eux avec ses actes de miséricorde».
Toujours dans son homélie, Mgr Jean Noël Diouf a laissé entendre «saisissons cette occasion que nous offre le Pape François avec le Jubilé de la Miséricorde. Si nous prenions pleinement conscience d’être bénéficiaires de la Miséricorde de Dieu, nous serions disposés à en témoigner dans toutes les sphères de la vie. De ce fait, le prochain ne sera plus considéré comme un ennemi à combattre par tous les moyens parce que nous n’avons pas les mêmes idéaux, ou une échelle qui nous permettrait d’accéder à certains postes de responsabilité. Telle ne doit pas être notre attitude. Cette posture réduit l’homme à un objet dont il faut se débarrasser après usage».