76 CAS DE PALUDISME DANS LE WALO: RICHARD TOLL donné en exemple.

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Richard Toll, un des départements de la région de Saint Louis du Sénégal est considéré comme une zone de pré élimination du paludisme. Avec  seulement  76 cas détectés en 2015, il est considéré comme une vitrine pour les autres localités du pays, pour montrer que « zéro cas de paludisme avant 2020 », est possible.

L’anophèle femelle se développe et se reproduit dans les zones d’insalubrité, mais aussi d’eaux stagnantes. Richard Toll qui est entouré de fleuves, de lacs et marigots,  répond à tous les critères d’une reproduction du vecteur du paludisme. Malgré tout, il est l’abri de ce fléau qui est à l’origine de plusieurs décès. Une situation surprenante, mais réelle selon les statistiques du chef de district de Richard Toll, Algaye Ngom qui avance que seuls 76 cas de paludisme ont été détectés chez les habitants du département pour l’année 2015 «317 cas ont été diagnostiqués dans le district, les postes de santé de la localité dont 231 liés au cas de voyages et les 76 sont de Richard Toll » a-t-il déclaré.
  Et de poursuivre : « 276 cas ont été investigués et 29689 personnes touchées dans les différentes campagnes de sensibilisation. Et lors de ces campagnes de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda), 16631 dont 2331 lors de ces investigations   ».
Concernant,  la prévalence de la maladie au niveau de la population, le médecin Ngom a renseigné que les hommes sont plus touchés que les femmes. « Il y a cette notion de voyage. Les hommes bougent plus que les femmes. Ils sont dans les champs et vont d’une localité à l’autre, ce qui explique que si on a deux hommes atteints du paludisme, on se retrouve avec une femme ou néant même» a-t-il souligné.
Pour le corps médical de Richard Toll, même s’il y a encore des cas de paludisme dans leur localité, ils estiment tout simplement : « ce sont des gens qui nous viennent d’ailleurs qui nous transmettent le paludisme, mais s’il s’agit de nous seulement, il n’y a pas de cas car la contamination est impossible».  Parlant de la situation des enfants de 0 à 5 ans, le docteur Algaye Ngom a renseigné que de 2005 à 2015, la mortalité et la morbidité sont passées de 121à 72 cas pour 1000 nouveaux naissances. Le préfet de Dagana a lui déclaré que c’est difficile de préserver et de renforcer les acquis. Toutefois, tout le monde doit s’y engager.
Systèmes mis en place pour faire reculer la maladie
Dans la lutte pour le recul du paludisme, plusieurs mécanismes ont été mis en place  par le district de Richard Toll pour amener les populations  à s’impliquer.  A en croire son médecin chef, Algaye Ngom, depuis 2011, des pulvérisations de masse sont organisées régulièrement pour réduire la progression et le développement de l’anophèle femelle. « Nous sommes le seul district qui le fait deux fois dans l’année. Et en 2015, nous avons accompagné le malade juste dans sa domicile et faire le diagnostique pour toutes les personnes qui l’entourent » a-t-il déclaré.  Le médecin de district a aussi avancé que l’entrée des (Tds) a été d’une grande portée dans la croisade contre la maladie. «En 2007, nous avons été parmi les sept districts choisis au Sénégal pour porter le projet et en 2011, nous avons atteint la pré élimination dans la localité» a-t-il souligné. Dans cette victoire, Richard Toll s’est appuyé sur les marraines de la localité, mais aussi sur les Asc, les élèves pour les campagnes de sensibilisation pour un changement de comportement, mais aussi le suivi des malades.
Les périodes de contamination 

Pour le département de Ziguinchor, les populations sont plus vulnérables à la maladie pendant les mois d’octobre et novembre. « C’est pendant cette période que nous enregistrons le plus de cas de paludisme. C’est une période qui coïncide avec la fin des vacances et le retour des populations qui sont allées dans d’autres localités pour les besoins divers».

Sudonline.sn

 

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