SAF Industries a posé ce mercredi 02 Mars 2022 , la pose de la première pierre de sa future usine de déshydratation d’oignon située à Reynabé, dans la commune de Diama , dans le département de Dagana . Un événement présidé par le gouverneur de la région de Saint-Louis Alioune Badara Samb , en présence des promoteurs du projet : Emmanuel valentin Dulac directeur général de SAF Industries, de Didier Lenoir président de « coopérative agricole Dijon céréales » qui regroupe 3500 agriculteurs , des partenaires financiers, des maires de Diama Oumar Sow et de Ross Bethio Faly Seck, des producteurs et populations de la zone.
Le projet qui est d’un coût de 15 milliards de frs est accompagné financièrement par SFI (Groupe Banque Mondiale) , le fonds allemand AATIF, la société générale du Sénégal et PROPARCO.
D’une capacité de transformation de plus de 35000 tonnes d’oignons par an, dont 80% issus de la contractualisation avec les producteurs locaux et la fourniture de de 5000 tonnes de produits finis pour le marché agro-alimentaire sénégalais de la sous-région et mondial , SAF Industries sera fonctionnel en début 2023 et va générer plus de 60 emplois directs et de très nombreux emplois indirects et des retombées économiques sur le tissus local. Transformer l’oignon et la valoriser pour l’industrie agro-alimentaire locale et internationale.
Ce qui va constituer un débouché complémentaire pour plus de 2000 producteurs locaux de la vallée du fleuve et une nouvelle valeur ajoutée à la filière sénégalaise.
Le directeur général de SAF industries Emmanuel Valentin Dulac s’est dit très heureux de manager cette infrastructure qui va apporter une solution aux agriculteurs d’oignons.
Le gouverneur qui a présidé la cérémonie a apprécié le potentiel important de la région nord comme la terre, l’eau et le soleil qu’il faudrait exploiter d’avantage en invitant les investisseurs nationaux et internationaux. Il dit ne ménager aucun effort pour le développement économique de la zone. « Le potentiel économique de Saint-Louis devrait nous pousser à ouvrir grandement nos portes pour accueillir les investisseurs nationaux et internationaux ». « Nous devons tout faire pour que ce projet réussisse. » a-t-il précisé.
Selon l’autorité administrative régionale, les attentes sont entre autres l’emploi pour les jeunes de la contrée, des taxes et impôts pour l’état du Sénégal , un transfert de technologie pour que d’autres sénégalais puissent investir ce secteur.
Il assure que l’administration territoriale et tous les services techniques vont accompagner ce projet, pour trouver une solution à la lancinante question de surproduction.
Didier Lenoir a remercié le président du SAF Alioune Diouf qui selon lui a cru en ce projet et à multiplier les efforts pour surmonter les doutes et les craintes.
Un projet finalement accepté et approuvé par tous de par sa cohérence et sa pertinence.
» La matière première existe en abondance au Sénégal, qui en 1970 produisait 1500 tonnes par an contre 400000 tonnes par an actuellement, dont 150000 tonnes perdues. » a t-il expliqué.
Pour le président de la coopérative agricole Dijon céréales, le marché de la poudre d’oignon est en hausse constante, et les acheteurs du continent africain sont obligés d’importer ses ingrédients de l’extérieur.
Il trouve que l’offre africaine est souvent peu compétitive sur son propre marché et continue à être concurrencer sur son propre marché par des produits extérieurs.
Pour cela , il a promis de voir l’argument compétitif majeur par rapport aux concurrents internationaux , qu’ils soient américains, indiens , chinois , français, égyptiens et français.
Il faut rappeler que l’usine de transformation d’oignons SAF Industries sera la seule parmi la douzaine dans le monde à utiliser une énergie propre et cinq fois moins coûteuse avec l’installation d’une chaudière et l’utilisation de la balle de riz comme biomasse à la place du gaz , fuel charbon comme le font les autres similaires dans le monde.
Selon Didier Lenoir , l’intérêt stratégique d’un tel choix , c’est à dire le passage du gaz traditionnel à la biomasse résulte du fait que le prix de l’énergie représente à 25% du prix de revient de la poudre d’oignon.
Il a magnifié l’engouement des populations du village d’accueil de l’usine qui se sont mobilisées pour la réussite du projet
Une réussite d’équipe où tout le monde doit tirer dans le même sens , avec un esprit d’équipe.
L’usine de déshydratation et de transformation d’oignons sera la seule sur le continent africain qui permettra d’avoir une offre africaine pour des acheteurs africains.
Didier Lenoir n’a pas manqué de féliciter les partenaires du projet qui ont cru à la cohérence du dossier et qui trouveront dans cette usine la concrétisation des souhaits, et une source d’approvisionnement.
NDAR24.COM