L’université sénégalaise est-elle un terreau fertile pour l’opposition politique ? « par Seydou Tall »

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Les récents événements survenus dans les universités sénégalaises ont été mis sous le compte de l’incompétence administrative, du manque de considération de l’étudiant ou de la négligence politique. Soit, mais comme on le dit bien « les faits sont sacrés et les commentaires libres ». Auparavant, nous nous inclinons devant la mémoire du camarade Fallou SENE et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés.

Pour l’histoire, nous soulignons que jamais un parti au pouvoir n’a été aussi peu présent au niveau des campus universitaires. En effet, depuis 2014 le MEER qui était la structure représentant le parti à l’université a été étranglé par des tiraillements internes. J’y ajoute que, d’un côté, beaucoup de responsables du parti ont voulu prendre le contrôle de ladite structure pour leur compte personnel et cela n’a fait que raviver les rivalités entre les étudiants. Au bout du compte, le MEER a cessé ses activités et le parti au pouvoir s’est retrouvé sans représentant dans un milieu si stratégique mais aussi si vulnérable. D’un autre côté, certaines autorités avaient pensé le temps des turpitudes largement dépassé pour s’accrocher à un mouvement d’étudiants moins flatteur et godillot que les foules de femmes dont on peut s’attacher les services à volonté.

Aujourd’hui, l’adage selon lequel « la nature a horreur du vide » se trouve vérifié. De plus en plus, l’opposition supplante le parti au pouvoir dans les universités ; rivalisant d’audace et d’initiative. Alors que de l’APR est abonné à l’improvisation et à la jalousie. C’est vraiment dommage que l’APR ne donne pas assez de place à sa jeunesse estudiantine qui lui a tout donné depuis les années de la traversée du désert. Mieux c’est toute la jeunesse du parti qui se sent à présent marginalisée par un système qui ne récompense pas le mérite. En gui se d’illustration, nous pouvons parler de la COJER qui ne fait aucun effort pour mettre en place une stratégie de communication et de massification. Pourtant, elle a tous les moyens pour cela.

Sinon comment comprendre qu’à moins de 8 mois des élections, cette jeunesse apathique, pour ne pas dire paresseuse, ne daigne pas défendre le bilan élogieux du Président de la République ? A quoi sert ce mouvement dont les membres se comportent plus comme « pot de fleurs » durant les manifestations du parti plutôt que de prendre la vraie mesure de leurs responsabilités ? La COJER doit être une structure faitière car c’est cela la vraie raison de son existence. Malheureusement, elle a occupé une grande place depuis la liquidation organisée du MEER pour jouer un rôle insignifiant.

Il est temps que le parti travaille à préparer les élections présidentielles. Pour cela, il faut des mouvements de jeunesse forts, structurés mais aussi et surtout managés par des hommes et des femmes compétents.

Les structures universitaires doit retrouver leur lustre d’autant. A défaut, le parti continuera de faire les frais de machinations ourdies par une opposition aux abois dont le seul stratagème consiste à utiliser les situations sensibles pour se « faire une place au soleil ».

La COJER NOUVELLE DYNAMIQUE est déjà en position avant-gardiste. Le plan d’action que nous avons ficelé, à coup sûr, permettra à la jeunesse républicaine de sortir de sa réserve.

Seydou TALL, COJER NOUVELLE DYNAMIQUE

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